Aller au contenu

Reconversion professionnelle – Comment ne pas se tromper ?

Reconversion professionnelle

Selon un sondage réalisé en 2014 par l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), la reconversion professionnelle concerne aujourd’hui plus de 60% des salariés. Preuve, s’il en est, qu’un changement de voie au cours d’une carrière est loin d’être un phénomène isolé. Cela dit, si la reconversion professionnelle est acquise, naturelle et parfaitement dans l’air du temps, il convient néanmoins de prendre certaines précautions en amont, pour éviter les erreurs – et de possibles regrets.

Comprendre ses besoins, déterminer ses objectifs, s’entourer des bons acteurs, …, sont en effet autant d’étapes-clés pour aborder au mieux la période de transition et réussir sa reconversion professionnelle. Alors, comment ne pas se tromper dans ses choix? Voici pour vous quelques conseils, pour changer de carrière de la meilleure des façons.

La reconversion professionnelle oui, mais pour de bonnes raisons

Avant même de se lancer à corps perdu dans un changement de voie, il est fondamental de se demander si la reconversion professionnelle est la solution la plus adaptée à vos besoins. Bien souvent, il est peut être tentant de changer radicalement de secteur, alors que les problèmes que vous rencontrez tiennent plus d’une nécessité de réaliser un véritable travail sur soi.

Aussi, posez-vous les bonnes questions avant d’envisager la reconversion professionnelle comme seule alternative possible. Les problématiques qui vous occupent actuellement sont-elles d’origine structurelle, comme les valeurs du métier (qui ne vous correspondent plus), une surcharge permanente de travail, une hiérarchie autoritaire, ou un manque criant de reconnaissance ? Auquel cas, une reconversion professionnelle peut être une bonne opportunité de redémarrer sa carrière sous un autre angle.

Dans certains cas, en revanche, les problèmes que vous rencontrez ne sont que le reflet de la nécessité d’entreprendre un travail sur vous-même. Par exemple, il peut s’agir de troubles du caractère, d’une mauvaise gestion du stress, d’un manque d’organisation, etc…, qui peuvent se résoudre via une formation adaptée et/ou un travail psychologique (accompagné ou non). Autrement dit, ici, une reconversion professionnelle ne solutionnerait en rien votre mal-être.

Se faire accompagne pour une reconversion professionnelle réussie

Pour ne pas se tromper dans sa reconversion, il est aussi important de déterminer aussi précisément que possible son projet professionnel. Pour ce faire, n’hésitez pas à vous entourer de professionnels du secteur, à-même de vous aider aussi bien dans vos réflexions que dans vos différentes démarches administratives.

Dans ce cadre, et si votre projet n’est pas encore très clair, il peut être judicieux de s’orienter vers un bilan de compétences, qui vous permet, à travers divers tests et entretiens, de déterminer vos compétences, mais aussi vos aspirations et objectifs de vie. Il vous aide à réfléchir sur votre future orientation et à déterminer un métier qui convient parfaitement à votre profil personnel, vos valeurs et vos savoir-faire.

Certes, si le bilan de compétences à un coût (comptez entre 1500 et 2900 €), il est souvent pris en charge par votre entreprise ou d’autres organismes agrées. Vous pouvez également vous tourner vers l’Apec, qui propose un service de Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) assez similaire au bilan de compétences, ou encore vers Pôle Emploi, qui offre également des formations en réinsertion professionnelle.

Pôle Emploi, le CIF (Congé Individuel de formation), les autorités régionales, voire des organismes de formation, peuvent parfois prendre en charge tout ou partie de votre reconversion professionnelle. Il est donc judicieux de se renseigner au préalable sur les différents dispositifs en place pour effectuer son changement de voie à moindre coût.

S’informer au préalable pour ne pas se tromper

Une fois votre projet professionnel bien défini, il est aussi important de bien préparer le terrain en amont. Renseignez-vous au préalable sur les débouchés possibles dans votre nouveau secteur, afin de vous assurer de la faisabilité de votre projet, développer votre futur réseau, et faciliter ainsi la recherche d’emploi. Pensez à vous tourner vers LinkedIn pour trouver un job.

Vous pouvez, par exemple, entrer en contact via des réseaux professionnels ou des forums de l’emploi avec des professionnels du métier vers lequel vous envisagez de vous tourner. Ou, avec des personnes qui, comme vous, se sont lancé dans une reconversion professionnelle. Cela vous aidera à obtenir à la fois des retours d’expérience, mais aussi de vous faire des contacts potentiellement utiles pour la suite des choses.

Identifiez, également, les différentes formations disponibles dans votre nouveau secteur, via des organismes spécialisés ou des cours à distance (universités, grandes écoles, …). Certains dispositifs prévoient en effet des stages d’immersion (rémunérés ou non) pour vous aider à découvrir votre futur métier. Ces précautions vous aideront à affiner votre projet et mettre toutes les chances de votre côté lorsque le moment sera venu de sauter le pas.

Être prêt(e) à toutes les éventualités

Malgré toutes les précautions que vous pouvez prendre, les risques inhérents à la reconversion professionnelle sont parfois inévitables. Sans pour autant vous décourager, gardez-les toujours dans un coin de votre tête, afin de ne pas être pris au dépourvu le cas échéant.

Aussi, soyez prêt, éventuellement, à devoir revenir sur vos pas ou reprendre votre ancien métier. N’hésitez pas, par exemple, à toujours prévoir un plan B au cas où la reconversion professionnelle ne se solde pas par un succès.

Quoi qu’il en soit, si votre projet n’aboutit pas, ne le prenez pas comme un échec. Les démarches que vous aurez effectuées vous serviront toujours d’apprentissage pour la suite, voire pour un projet futur.